jeudi 24 décembre 2015

Première étape à la Corogne



Le 17/12/2015, arrivée à la Corogne sous voiles jusqu'à la marina, un problème de refroidissement rendait le moteur utilisable hormis la dernière manœuvre d'accostage au ponton.

Les vents dans la baie étaient de 30 nds en moyenne.

Après avoir réparé le moteur et passé quelques jours seul à bord, Jamila a rejoint le bateau le 20/12/2015.

Son arrivée était marquée par la présence d’un magnifique arc en ciel depuis l’arrière du bateau vers la digue de protection de la marina 

Arc en ciel de bienvenue à Jamila
  
Nous sommes coincés à la Corogne faute d’une météo favorable, en effet, la position de l’anticyclone des Açores dirige une majorité des vents du sud vers le nord le long des côtes Portugaises et Espagnoles.

Evidemment, les températures sont très clémentes pour un mois de décembre, néanmoins, il nous faut des vents inverses pour aller vers les Canaries, nous souhaitons avoir le vent dans le dos et non de face.

Le prochain départ est prévu le 31/12/2015 suivant nos prévisions météo ou nous passons beaucoup de temps avec de nombreuses simulations sur Zygrib, Ugrib, MaxSea, OpenCpn Météo Consult.
              
En attendant, nous allons faire notre petit réveillon de Noël avec Jamila avec pleins de pensées pour nos familles et amis.       
 

vendredi 11 décembre 2015

Début de l'aventure



Dimanche 13 décembre à Hendaye est une très belle journée ensoleillée avec une température voisinant les 19°.
Il est 16h15, heure du grand départ à travers les océans, les adieux  avec mes filles, Clémence et Elodie sont pleins d’émotions.
Je pars seul de cette baie d’Hendaye, Jamila ma compagne partage également les émotions et elle va me rejoindre en Corogne. 
Au revoir les filles

 Au revoir JAMILA

Dernières manoeuvres dans la baie d'Hendaye
 
Au revoir à la belle baie d'Hendaye sous le soleil

Les deux premiers jours en solitaire sont agréables, les conditions météo sont particulièrement clémentes, les températures ne descendent pas en dessous de 15°
et je fais mes mini sommes dans le cockpit (endroit extérieur de commande pour les non marins)

Les vents de sud permettent une route directe, l’approche du premier cap avant la Corogne me fait découvrir une mer très agitée et des vents approchants les 30 nds.
Je fais une halte à Ribadéo, c’est une arrivée de nuit, merci au GPS et à la cartographie pour cette possibilité de guidage nocturne.

Je refais un point météo avec Jamila et je repars à 7h30 le mercredi de Ribadéo.

Le franchissement du Cap Ortégal est fidèle à sa réputation, houle de 3 m et des vents de 35 nds en rafales.
Cet endroit est un peu lugubre, les roches noires sont abruptes et la tombée de la nuit accentue les sensations.

Maintenant j’ai le vent de pleine face m’obligeant à tirer des bords pour une arrivée dans 45 miles  à la Corogne.

Je prévois un éventuel arrêt à Ceidéra, après de longues réflexions et le constat d’un problème moteur je décide de faire  route comme prévue à la Corogne.

Les rafales ne diminuent pas, 2 ris dans la grand-voile  avec trinquette, je m’intéresse au problème moteur, la turbine de pompe à eau est endommagée, après son remplacement, le refroidissement ne fonctionne pas correctement et le moteur va chauffer anormalement.

Entre les réglages de navigation, une petite restauration, je commence à regarder des conduits d’eau pour tenter de comprendre l’anomalie moteur, mais bricoler la mécanique dans une mer forte n’a rien d’aisée et j’abandonne ma recherche de panne.

J’ai passée toute la nuit à bricoler et à tirer des bords, au petit matin j’aborde la baie menant à la Corogne, je vais mettre 4h pour faire 12 miles, je ne peux pas compter sur le moteur et je fais mon arrivée sous voiles jusque dans la marina.

Les rafales approchaient les 38 nds, à la fin, je ne regardais plus le compteur,  tellement l’envie d’arrivée prend le dessus.





                                   
 

Le projet


Depuis mon enfance, j’ai  rêvé de liberté, d’évasion et d’aventures.
Après 44 ans d’une vie professionnelle intense et d’une vie de famille  variée, le rêve devient réalité.

Des allers retours  au Sénégal avec  mon bateau Alizés II pour des missions solidaires m’ont persuadé de concrétiser mes désirs avec ce mode de transport et de lieu de vie.

Ce nouveau  défi  est officiel depuis le 30 septembre 2015 et le grand départ est prévu le 13 décembre depuis le port d’Hendaye.

Le but est de prévoir un tour du monde à la voile sans date de retour, de vivre dans la décroissance avec l’autonomie la plus importante possible et d'accomplir des missions solidaires.

Notre autonomie consiste à utiliser un four solaire de fabrication artisanale pour économiser la cuisson au gaz.
Ce four solaire est destiné à la récupération d'eau de pluie et il sera testé également pour  dessaliniser de l'eau de mer par évaporation.
Un moteur électrique d'appoint va permettre le déplacement du bateau avec une énergie économique et propre et le moteur thermique est juste un générateur pour le parc de batteries.              

Nos missions solidaires sont sous l'égide de Voiles Sans Frontières, à cet effet, du matériel de radiographie dentaire et du matériel scolaire donné par  l’école Jeanne d’Arc de Cap Breton seront remis au village de NIODIOR dans le Siné Saloum au Sénégal.

Nous larguerons en rapport avec VSF une balise Argo, programme Ifremer, au large des côtes Brésiliennes en face de NataL.

Nous prévoyons un passage à l’orphelinat de l’Ile à Vache à Haïti pour  apporter notre aide.

Le voyage se poursuivra par un passage du canal de Panama à travers les océans au gré de nos envies.

Jamila ma compagne va partager ce grand périple.