samedi 30 janvier 2016

Escale à Lanzarote aux Canaries



Départ tant espéré de la Corogne le 14/01/2016 à 10h35, la mer est très agitée, le vent est de dominance N avec des vagues de travers allant probablement jusqu'à 4 m.

Les conditions ne sont pas optimums mais nous sommes contents de fuir cette escale interminable.

Mer agitée

Les dauphins sont de la première journée avec un arc en ciel, nous prenons cela pour de la bonne augure.

La destination prévue est l’ile de la Gomera aux Canaries, entre 1000 et 1100 milles, suivant la navigation.



Pour les non marins : 1 mille = 1,852 km, il faut en déduire une distance moyenne de 2000 kms.

Nous tirons une ligne droite le long des cotes portugaises à une vitesse moyenne de 6.2 nds.

Le 15/01/2016, apparition d’un bruit suspect sous la coque, après une manœuvre de 360°, nous constatons un gros morceau de bois, ce truc était coincé dans la quille et nous l’avons laissé flotté  de nouveau en pleine mer ne pouvant pas le récupérer.

Nous faisons notre premier pain à bord, nous nous réjouissons de le voir gonflé et doré au four.   
     

Pain de Jamila

Le 16/01/2016, la mer devient calme et les températures commencent  à augmenter, après examen de la météo, nous décidons de traverser les rails de passage des cargos et bateaux de toutes sortes.

Les 2 systèmes AIS d’Alizés II sont d’une grande utilité pour estimer les caps et vitesses des navires rencontrés.

Le franchissement se fait au dessus de Lisbonne, cette fois nous prenons le large avec le Portugal.

Le bateau va bien, les températures augmentent et le 20/01/2016, il fait 23°, première douche extérieure.

Le parcours devient calme, nous avons évacué les nausées des premiers 48 h et nous prenons facilement le rythme des quarts de nuit, nous prenons nos marques de vie dans notre maison flottante.

Sous spi
Jamila cuisine à merveille avec l’ensemble des légumes et autres denrées très équilibrées, mon dernier périple se contentait de consommer des plats préparés très moyen et moins bon pour la santé.

Par ailleurs, la culture physique est permanente puisque le vent augmente souvent la nuit et cela nous vaut différentes manœuvres à toutes heures.

Tous les 2 jours nous récupérons des fichiers GRIB avec le logiciel OpenCpn utilsable dans MaxSea et  Zygrib.

Le but est de choisir une zone géographique en sélectionnant les critères suivants :

  • Force du vent
  • Direction du vent
  • Hauteur des vagues
  • Direction des vagues
  • Température extérieure
  • Pression atmosphérique
  • Nébulosité
  • Nombre de jours souhaités
  • Pas horaire 
La requête de toutes ces informations se fait par internet via un logiciel Skyfile en utilisant le téléphone satellite.
Nous avons un autre logiciel Falcon pour échanger les textos et les mails propres au tél satellite.


21/01/2016, il fait 26°, nous stoppons le bateau à 90 milles de Lanzarote pour manger et nous baigner, moments très agréables en pensant au froid probable sur la France.

Baignade de Jamila


vue prise par Jamila dans l'eau


Le 22/01/2016, nous sommes en approche de lanzarote, au petit matin, je pêche mon premier poisson, un thon de 9kg.
Une grande partie de ce poisson va finir en conserve.
 
Thon de 9 kg
A 14h, nous arrivons au charmant port de Caléro 

La moitié de notre thon nous a permis de faire des conserves pour la première fois




Le 28/01/2016, nous avons décidé de changer de marina sur l'ile de Lanzarote et nous avons mis le cap au sud à un peu moins de 10 milles.
Nous sommes arrivés en soirée à la marina de Rubicon après avoir pêché une bonite de 3 kg



     

mardi 12 janvier 2016

Escale à la Corogne

Prévisions de départ 

Enfin, la date de départ de la Corogne se précise, en principe elle est fixée le 14/01/2016 à 7h UTC +1
Les vents sont favorables jusqu'au 16 et après nous aurons du vent du sud et des longues périodes sans vent.
Qu'importe, nous allons naviguer et c'est un grand soulagement après cette attente interminable.       



Sauvetage vécu en direct sur AIS et VHF le 10/01/2016



Le bateau de pêche de 26 m, NOVO JUNDINA lance un signal de détresse MAYDAY à 22h31 UTC au nord de la Corogne.



Le bateau avec 11 personnes à bord coule et nous suivons le déroutage des cargos sur zone et le sauvetage de tous les marins par l’hélicoptère venant de la Corogne.



C’était des moments de tension avec la joie de savoir que tous les hommes étaient vivants.



Il y avait une mer forte avec rafales de 45 nds, les vagues d’un maximum de 7 m avec la pluie et une température de 9°.

Nous sommes finalement contents d’être au port pour savourer notre petit confort même si les rafales de vent et la pluie chahutent Alizés II.  


Escale forcée à la Corogne.



Dimanche 10 janvier 2016, nous sommes toujours scotchés à cette marina un peu déserte, il y a eu 3 départs un peu risqués vendredi dernier, les trois sont bloqués à Baiona, 115 milles plus bas avant le Portugal.

Petite anecdote ; les superstitieux ne partent pas un vendredi, risque de malheur et il se trouve que nous avons perdu lors de ce vendredi sur AIS la trace du catamaran HAPPY.
          
Nous allons tenter de savoir pourquoi il a disparu de nos écrans le 08 janvier à 13h42, lui qui était en permanance connecté à la Corogne pendant son escale.

Ici il y a de l’impatience, les bricoles se font rares et les bulletins météo sont observés longuement.

Le baromètre donne une pression atmosphérique de 995, la pluie est intense, la température va de 9 à 14°et les rafales de vent sont parfois importantes.

Nous attachons solidement la cabane sur l’eau, ce lieu appelé par un certain Michel, le tupperware, du fait de sa construction en polyester.
Michel possède une cabane en aluminium d’où cette critique sur la nôtre dont il appréciait l’hospitalité d’Alizés II lors du périple au Portugal en 2012.

Concernant cette météo, il est difficile de faire des prévisions fiables, la fenêtre à venir serait le jeudi 14 janvier, elle devrait nous permettre de filer vers les Canaries sans escales.

L’espoir fait vivre, la Corogne est une très belle, la ville est très animée, une petite visite à Saint Jacques de Compostelle nous redonnera peut-être un jour des vents favorables.      

Faux départ de la Corogne
  
Nous avons fait une tentative de sortie de la Corogne le 04/01/2016 à 17h30, aux environs du phare d’Hercule, les vagues étaient entre 5 et 7 m, la force du vent atteignait 42nds, un peu plus de 75 km/h, sur la terre c’est supportable et sur  l’eau cela devient sportif.

Il pleuvait, les vagues dont certaines étaient déferlentes balayaient le pont, l’humidité, le froid et le mal de mer nous envahissaient.
 
L’équipage et le bateau commençaient à souffrir et nous avons pris la décision de revenir à la marina de la Corogne.

Ne pensez pas que nous sommes des inconscients, il y a eu 4 départs de bateau avec des horaires différents et 3 sont revenus au port.

Sur le papier la navigation paraissait jouable mais le terrain de jeu était un peu plus compliqué que prévu.        

Nous allons attendre sagement une bonne fenêtre météo, en espérant un déplacement favorable  de l’anticyclone pour nous donner de meilleures conditions de navigation vers les Canaries.

 Vie à bord d’Alizés II à la Corogne.

L 'équipage a passé les fêtes de fin d'année sur le bateau 
 

A la nouvelle année 2016

Nous sommes bloqués depuis le 17/12/2015, les vents puissants sont toujours orientés Sud ce qui est contraire à notre navigation vers les Canaries.

La tour d'hercule,  le phare le plus vieux du monde de la Corogne n'est pas décidé à nous libérer avant début janvier 2016.

            
Nous prenons le temps de faires des réparations et aménagements sur le bateau.

Une pompe de cale supplémentaire est installée, une pompe électrique spécifique au refroidissement du moteur est mise en place pour palier à la moindre difficulté du système d’origine, cette nouvelle installation vient prendre le relais.

L’éolienne qui a rendu l’âme va être remplacée

Le four solaire est modifié pour assurer une meilleure efficacité et le moteur électrique va être transformé et adapté pour subvenir aux  manques de vents.

Explications sur moteur électrique

Il a pour but de faire avancer le bateau part manque de vent, nous avons un parc dédié de 4 batteries Optima de 850 ah chacune, soit 1700 ah en 24V.

En fonctionnement de ce moteur électrique nous avons une autonomie batteries de 2h30.

Il est prévu une recharge du parc de batteries  par le moteur thermique, à regret, nous sommes obligés de consommer du gazole, hormis que de le faire tourner à 1100 tr/mn sans entrainement d’hélice, il  consomme de fois moins de carburant et nous doublons notre autonomie.
Tout cela est de la  théorie  et c’est à vérifier en pratique.

Lavage du linge.

Nous avons une machine à linge et une essoreuse manuelles et nous utilisons des noix de Rhita pour remplacer le savon traditionnel:

 








































 L’eau :

Je me suis finalement décidé d’installer un dessalinisateur Katadyn 40, afin d’avoir une production de 10 l  d’eau douce par jour, cette petite installation consomme peu en électricité, elle  fonctionne avec l’aide des panneaux solaires d’une capacité de 360 W ainsi qu’avec la nouvelle  éolienne d’une  production de puissance équivalente suivant la force du vent.