dimanche 27 mars 2016

Problème technique sur tube de jaumière


Tout d’abord, il est très difficile d’avoir de la connexion internet au CVD, le routeur semble dépassé avec différentes demandes Wifi.


Les coupures de courant son importantes et le CVD ne possède pas de groupe électrogène.


Et oui, le Sénégal régresse.


Cette journée  de samedi était consacrée aux réparations.


Safran : 


Le tube de jaumière a pris du jeu dans sa fixation stratifiée, en plus clair, le bateau est dirigé par une partie immergée appelé safran, il est relié à travers la coque par un axe inox de 6 cm de diamètre.

Tous ces éléments sont suspendus et  l’axe passe dans un tube qui est enrobé de résine et fibre de verre.

Cet enrobé c’est détaché du tube et nous avions un débattement de 3 cm en partie supérieure ce qui  pouvait provoquer une entrée d’eau et le pilote automatique était sérieusement sollicité puisqu’il  rattrapait les jeux en permanence.


Travaux exécutés 
Refaire de la stratification sur le tube de jaumière
Rajouter des fixations boulonnées sur le support supérieur de l’axe

Rajouter des cales en bois de chênes pour limiter les éventuels débattements du tube
Reprendre la tension des câbles et lubrifier les poulies. 


Tout cela oblige à sortir perceuse, meuleuse, résine, fibre, scie et tout le petit outillage, donc le vrai bordel à bord au mouillage.


J’ai terminé en faisant une plongée bouteille pour examiner le safran et sa liaison avec la coque, gratter l’hélice et  faire un examen général de toute la partie immergée du bateau. 


Je n’ai aucune accroche sur la coque concernant une quelconque substance, l’application de l’antifouling matrice dure mise 3 mois avant le départ d’Hendaye est d’une grande efficacité pour l’instant.


Nous pouvons aller au Cap VERT sans trop d’inquiétude, les 352 milles soit 650 km permettrons de tester le safran et de voir si la traversée de l’atlantique est possible dans ses conditions.


Nous avons le bateau plein de sable, les rafales de vent de 25 nds et plus sont chargés de cette horrible poussière jaunâtre et  nous sommes dans une eau un peu polluée   

vendredi 25 mars 2016

Dakar



Dakar depuis le CVD (Cercle de Voile de Dakar)

 









Le Cercle de la Voile de Dakar est une association née à l’époque de la colonie qui accueille les marins et propose un mouillage tranquille dans la baie de Hann, tout près du port de Dakar, à quelques milles de l’île de Gorée. Le lieu est typique et l’accueil sympathique.

Le CVD est un lieu de retrouvailles, mes quatre passages dans ce lieu permettent  de revoir des personnes attachantes.


Entre autre, on y retrouve mama légumes, mama tissus et mama nougat, Diego, Moussa, Aruna, le chien Simbad et les nombreux chats maigrichons.

Les toubabs (nous les blancs ) sont arrivés et tous les moyens sont bons pour nous déposséder de quelques Francs CFA.


Il n’y a  peu de mendicité, mais ils  peuvent vous vendre n’importe quoi à n'importe quel prix. 


Le temps des colonnies est révolu, le CVD vivote, les bateaux de passage sont de moins en moins nombreux et les ressources sont en baisses.


La règlementation de ce pays freine les navigateurs, en effet, le droit de passage pour le bateau appelé passavant est de 1 mois et celui des occupants  est de 3 mois, par ailleurs l’obligation d’avoir un visa jusqu’à mi 2015 a été un sérieux découragement des visiteurs sans oublier les contaminations récentes en afrique.


Le 25 nous avons fait nos enregistrements en douane et à la police dans un délais de 2 heures, c’est une performance.


Nous parcourons Dakar en taxi avec des bouchons de plus en plus nombreux, la pollution est toujours aussi  importante.


Le chômage ne s’améliore pas, la misère est présente, le parc routier comporte de nombreuses autos de plus de 25 ans et  plus  en mauvais état.


C’est  une ville de contraste, on y croise la dernière BMW avec la charrette et son cheval.


Les taxis jaune et noir sont  pour la plupart en très mauvais état.
 Les taxis venant de l'extérieur sont aussi d'un autre âge




L’état Sénégalais veut diminuer le nombre de Taxi, pour cela il refuse les nouvelles immatriculations et licences, ce qui incite à prolonger la vie des véhicules existants.


Les vieux modèles français délabrée des 1980 sont  légions.


Nango, notre taxi que nous connaissons bien  possède une Renault Mégane de plus de 300000 km avec un moteur en fin de vie, il  ne l’arrête plus à chaud faute de ne plus redémarrer en relation avec une étanchéité interne défaillante.
Nous déchargeons notre matériel VSF faute de ne pas le débarquer dans le Siné Saloum
Nous  prévoyons de repartir le 28/03/2016 au Cap Vert       


Gran Canaria à Dakar


Nous avons pris le départ de Puerto Mogan le 16/03/2016, nous commencions vraiment à prendre racine amarré au ponton

A 12h15, le plein de gazole vient d’être fait et nous prenons le large direction Dakar pour une distance estimée à 900 miles par route directe.

Le vent est NE, il est plus Est au départ est restera par la suite en prédominance Nord.

Nous sommes obligés de faire des empannages afin de se dévier du vent, nous  louvoyons sans pouvoir rester sur la route directe.

Les deux premiers jours nous avons eu une mer convenable de  2.5 m maximum, de houle, nous faisions 135 milles par 24h dans du force 3 à  5 beaufort.

A partir du troisième jour, les vagues ont augmenté et nous avons eu jusqu’à 5 à 6m et  le vent a également forci  jusqu’à mettre 3 ris dans la grand-voile sans ne plus utiliser le génois et la trinquette.

Nous avons eu du force 8 et avons eu une pointe de vitesse du bateau à 16.7 nds soit 31 km/h, nous n’avons pas un engin de course et nous devions ménager la monture.

Le frein de bôme a été de temps en temps sollicité, pour les non marins  c’est le dispositif que freine le passage de la GV lors de son passage de D à G ou l’inverse et un mauvais contrôle de ce basculement entraine des dommages et éventuellement de grosses bosses si la tête traine dans les parages.

Nous avons donc eu une navigation agitée et des températures un peu fraiches surtout quand le vent vient s’engouffrer en permanence dans les extensions de capote.

Notre arrivée à la pointe de  Dakar s’est faite vers 22h le 23/03/2016 en pleine nuit avec une légère brume et un vent approchant les 30 nds.

Nous prenons un filet non éclairé, heureusement l’hélice était immobilisée et il a glissé de la quille au safran.

Le temps de contourner toute la pointe de Dakar, nous avons fait notre arrivée au mouillage dans la baie de Hann à proximité du CVD( Cercle de Voile de Dakar) à 1h30 du matin le 24/03/2016.
Bilan de cette traversée entre  Gran Canaria et Dakar

Milles de parcourus : 924 milles
Moyenne de vitesse de navigation : 5.9
Durée du trajet :  6 jours  et 13h
Aucune pêche : probablement que du gros et nous avons cassé plusieurs fois.

Problème technique :
Seul le support de safran pose problème, j’ai un délaminage du tube de jaumière contenant la mêche de ce safran et une sortie du bateau parait probable.
Je vais le consolider dans l’immédiat
A part cela le reste va bien


lundi 14 mars 2016

Energie électrique

Ces derniers jours aux Canaries m’ont permis de finaliser le fonctionnement du moteur électrique d’appoint.
Il n’interviendra que par manque de vent, il sera installé en position amovible sur la plage arrière avec une inclinaison de 40°afin que l'hélice soit immergée d'un mètre.
Ce moteur est allimenté par un parc de batteries dédiées (optima de 75AH et 850 A, le panachage des branchements série et parallèle permet du 24V, 150 AH et 1700 A
La puissance du moteur électrique est de 10 KW soit 13.5 CV, il est asynchrone sans charbons piloté par un boitier de gestion  
A l’origine, j’avais équipé ce moteur en mode hors-bord avec une embase entrainée par une courroie, l’étanchéité fût très compliquée à réaliser et l’absence de démultiplication ne donnait qu’une vitesse de 1.5 nds.
J’ai fait le choix d’une démultiplication de moitié avec un arbre d’hélice en sortie directe de la poulie.
Nous sommes dans une configuration hybride puisque le moteur thermique est utilisé pour recharger les batteries.
Par ailleurs, le moteur électrique peut fonctionner 1h à 2 h avec ses propres batteries et elles sont rechargées par des chargeurs dédiés  
Voici  l’ensemble du moteur électrique
 
Moteur avec ses branchements et son entrainement
Démonstration de fonctionnement à vide


 Chargeurs des batteries avec convertisseur         
 
matériel en relation avec les quatre batteries optima
2 chargeurs 25A et un convertisseur inverter 1500 W



Ce dispositif permet de faire de la recharge rapide avec l'alimentation des autres batteries du bateau, il reste  encore une autre batterie pour le moteur et un booster
Autonomie théorique:
Le moteur thermique consomme 1.5 l à l'heure à 1500 tr/mn et son autonomie est de 5 jours 1/2 avec 200 litres de gazole.
Pour une utilisation  à 1000 tr/mn, vitesse de rotation minimum pour production de l'alternateur, la consommation descend à 1litre
Avec cette diminution de consommation et une utilisation sur batteries notre autonomie passe à 11 jours.
La cerise sur le gateau est que l'hélice entrainée par la force de l'eau peut produire de l'énergie électrique
Nous ferons part de nos essais en mer à condition de ne plus avoir de vent pour l'utilisation du moteur électrique. 

Démonstration dans l'eau en position marche AR


Démonstration dans l'eau en position marche AV 


Il reste à vérifier son utilisation en mer et à mesurer la vitesse réelle produite par ce moteur, nous devrions faire des économies de carburant en préservant un peu l'environnement.
La cerise sur le gateau est que l'hélice entrainée par la force de l'eau peut produire de l'énergie électrique
Nous ferons part de nos essais en mer à condition de ne plus avoir de vent pour l'utilisation du moteur électrique.