dimanche 22 mai 2016

Transatlantique



Parcours théorique de la transatlantique
Le 04/5/2016 en fin d'après midi, nous décidons de débuter notre traversée de l'atlantique depuis notre mouillage à Faja d'Agua sur île de Brava.

La route théorique est de 1500 milles soit 2730 km.

Nous devons larguer une balise Ifremer au large du Brésil et nous prévoyons une escale à Fernando de Noronha avant d'arrivée à notre destination, Jacaré près de Jaoa Pessoa.

Au revoir île de Brava
Premier coucher de soleil de la transat

Nous sommes avec un vent au portant nous permettant d'avoir une moyenne de 5.5 nds.

Suivant la puissance du vent, nous adaptons les réductions sur la grand voile et le génois est souvent tangonné.

Au sixième jour de mer après 756 milles de parcourus, soit 1400 km, nous sommes à l'entrée de la zone de convergence intertropicale, le fameux Pot au noir.

Pot au noir
Cette zone se situe aux environs de la jonction entre l'hémisphère Nord et l'hémisphère Sud dont la ligne de séparation est l'Equateur.
Cependant la position du Pot au Noir est variable et sa largeur peut faire entre 150 km et 700 km.
Nous avons fait 600 km dans cette zone
Le ciel est souvent bouché avec de gros nuages menaçants, c'est le crachin, les grosses averses et de la pétole (calme plat).
Yan notre fidèle coéquipier(c'est le moteur de marque Yanmar) est sollicité pour nous aider à franchir le Pot au Noir.

Ciel très menaçant dans la pétole
Grosse averse en vue
Beaucoup de pluie et de vent au programme
Coté pêche, nous sommes chanceux, nous mangeons du poisson à chaque repas.

Comète saumon
Dorade coryphène de 1.2 m et 9kg

Thazard de 92 cm et 9 kg

Espadon voilier de 1.5 m et 30 kg

Cette prise n'était pas prévue et nous l'avons remise à l'eau, nous avions déjà une bonne réserve de poisson

Neuvième jour
Largage de la balise ARGO d'Ifremer à la position N 02 et W 033


Cette balise est mise en fonction en lui retirant un aimant, elle émet des bruits et rejette du liquide par son tuyau principal.
Elle est destinée à faire des relevés de température, de force du courant et de salinité à plusieurs profondeurs.
A chaque remontée elle transmet les informations par satellite.
Juste après le largage nous avons transmis un mail à Ifremer pour indiquer sa mise en oeuvre et le lendemain son fonctionnement nous est conformé.

Dixième jour
Nous sommes trop ouest à cause du largage de la balise, le vent est de face et nous aurons un prés serré jusqu'a l'arrivée.
En plein jour nous faisons la découverte d'un bateau fantôme sans aucune vie apparente, cette découverte nous  fait flipper à deux niveaux, le premier est de penser à le percuter sans visibilité et le deuxième est de s'imaginer à être occupé par des gens armés si ce bateau sert de base pour de la droque.
Nous sommes isolés à plus de 800 km des cotes.
Nous ne l'avons pas trop approché, Jamila a adressé un message de sécurité en anglais et bizarrement, nous avons entendu des échanges radio qui prouvent une présence humaine dans un rayon de 30 milles
Bateau fantôme
Onzième jour.
Passage de la ligne de l’Equateur, notre latitude N devient S.

Comme le veut la coutume des marins nous célébrons l’évènement par une bonne bouteille, faute de champagne, un très bon Bordeaux fait l’affaire.

Une goutte pour l’océan et une bonne dégustation pour l’équipage.

Passage au sud de l'Equateur

Treizième jour
Nous avions prévu de nous arrêter dans les îles de Fernando de Noronha, cependant, les vents ne sont pas favorables et nous décidons de continuer vers Jacaré au Brésil.

Quatorzième et quinzième jour
Nous avons la visite chaque nuit d’un oiseau, sorte de petite mouette qui vient se reposer quelques heures sur le radar ou les panneaux solaire.


Repos de l'oiseau

Nous approchons les cotes brésilienne avec difficultés, nous tirons des bords en permanence, ce qui augmente considérablement la route et mine un peu le moral surtout que le vent ne manque pas mais il est de face et nous faisons des Z sur l'eau

Nous sommes en approche de la ville de Natal
  
Arc en ciel de bienvenue
Jaoa Pessoa en vue pour accéder à Jacaré
Vue sur le fleuve pour aller à Jacaré
 
Marina Jacaré Village
Bilan:
  • 17 jours de mer
  • 70 heures de moteur
  • 1900 milles de parcourus soit 3500 km pour une route théorique de 2700 km
  • 600 km de Pot au Noir
Globalement nous sommes satisfaits de notre transatlantique et vive les grandes traversées.

On ne s'ennuie jamais, c'est un plaisir de vivre sur notre maison sur l'eau qui demande beaucoup d'attention.

Alizés II a très bien fonctionné, nous l'avons ménagé et il peut encore aller très loin.

Pour l'instant il est immobilisé jusqu'à mi juillet à la marina de Jacaré Village, l'équipage rentre en France le 6 juin, le skipper revient le 13 juillet, le blog sera en sommeil et nous seront attentifs à vos éventuelles observations


                       

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